La compagnie TOMMY était-elle habilitée à décharger le navire «Probo Koaloa» ?
le courrier d'Abidjan
Parution N° 807 du Mardi 5 Septembre 2006
Pollution – Rebondissement dans l’affaire du déversement de déchets toxiques dans le District d’Abidjan. Au centre de ce scandale, se trouve la compagnie TOMMY. La piste des coupables et des niveaux de responsabilités dans cette pollution à grande échelle se dévoile progressivement...
ParDanielle Tagro
Le navire «Probo Koaloa» fait toujours parler de lui, au vu des nombreuses victimes qui se succèdent chaque jours dans les centres hospitaliers d’Abidjan. On dénombre déjà, selon les témoignages des riverains des sites d’enfouissement des déchets toxiques à travers Abidjan, plus de 400 malades, et quelques cas de décès. Au centre de ce scandale digne de «l’Amoco Cadiz» ou de «Tchernobyl», la Compagnie Tommy, une structure d’avitaillement maritime. Pour éclairer la lanterne des lecteurs, il y a lieu de se demander ce que transportait le navire en question. Dans sa lettre adressée à Jorge Luis Marrero de Trafigura LDT, en réponse à son courrier en date du jeudi 17 août 2006, la Compagnie Tommy fait cas de produits chimiques. Or, dans la demande d’autorisation datée du 20 juillet 2006 adressée aux autorités portuaires, la Compagnie TOMMY parlait de récupération des huiles usagées et des déchets domestiques à bord des navires en escale au Port d’Abidjan. S’agissait-il d’une cargaison de déchets toxiques ou un simple vidange de «SLOP» (résidus de nettoyage de cuve ?). Selon les informations en notre possession, les produits mis en cause dans l’affaire des déchets toxiques déversés dans le District d’Abidjan et qui mettent en danger la vie des populations sont les suivants : l’hydroxyde de sodium (NaOH) ou caustique, l’hydrogène sulfuré (H2S), présents dans de nombreux composés chimiques dont le mercaptan et l’essence (voir encadré). C’est de pratique courante que les navires pétroliers soient amenés à nettoyer leurs cuves en fonction de leurs dernières ou de leurs prochaines cargaisons. Ces lavages sont effectués selon des procédures bien connues en utilisant souvent des produits chimiques dont la nature et la traçabilité ne font l’ombre d’aucun doute. Pour le navire en question, les produits utilisés en mélange avec de l’eau donne la soude caustique, les mercaptans, de l’essence. Cet ensemble appelé sur les navires les «SLOPS», est recueilli dans un réservoir plus petit à bord et en attente d’être débarqués dans un port, comme l’y oblige la réglementation internationale. En effet, cette réglementation fait obligation à ne rien jeter en mer. Ainsi, après une traversée, les «SLOPS tanks» sont contrôlés à l’arrivée dans la plupart des ports. En cours de traversées pour pouvoir stoker ses huiles usagées, il est nécessaire qu’au départ du dernier port pour une longue traversée, ces tanks pour les «slops» soient vides. C’est dans cette optique que le navire «Probo Koaloa» avait demandé cette opération. Comment se fait-il que la tâche soit confiée à la Compagnie Tommy par l’entremise de l’agent consignataire «WAIBS», via le capitaine N’Zi Kablan, de la société PUMA Energy. Au port d’Abidjan, l’activité d’enlèvement des déchets à bord des navires est concédée à des entreprises privées agrées par le ministère de l’Environnement et le ministère des Transports, Département chargé de l’Administration des Affaires Maritimes et Portuaires. Les sociétés agrées adressent des courriers de demandes de prestations auprès des sociétés de consignation des navires. Le bordereau d’enlèvement établi par le prestataire visé selon la loi n° 96-766 du 30 octobre 1996 portant code de l’Environnement, et conformément à l’annexe V de la convention MARPOL 73/78 où il est demandé à l’Autorité Portuaire de disposer des installations de réception des huiles usagées en provenance des navires, signé par la Capitainerie du Port. Les ordures sont ensuite évacuées soit à la décharge publique, soit dans les stations de traitement des prestataires (cas des déchets liquides à base d’hydrocarbures). La compagnie TOMMY désignée par WAIBS, la société consignatrice, a produit les documents suivants : deux agréments ministériels (ministère des Transports et de l’Environnement) à jour, une redevance des droits d’usage des installations portuaires, une lettre présentant les spécifications du produit (nature, composition) et les dispositions administratives et sécuritaires à observer, une attestation de réception du produit par la décharge d’Akouédo, délivrée par le District d’Abidjan, et un accord d’escorte douanière. L’opération par nature est régulière, mais le problème se pose au niveau de la nature et de l’existence juridique de la Compagnie TOMMY. La société en question est autorisée, selon l’arrêté n° 00169/ MT/DGAMP/DTMFL du 12 juillet 2006 portant agrément probatoire de la Compagnie TOMMY, signé par le ministre des Transports et visé de M. Innocent Anaky Kobenan, en qualité d’avitailleur maritime spécialisé dans le vidange, l’entretien et le soutage des navires au Port Autonome d’Abidjan, pour une période d’un an à compter de la signature du présent arrêté, et est enregistré au Port Autonome d’Abidjan sous le code N° 1460. Une Sarl dont le capital n’est pas notifié sur le papier entête, le numéro de téléphone inscrit à la main, une structure en pleine constitution qui reçoit l’autorisation portuaire le 9 août 2006. Curieux tout de même ! C’est donc à une jeune entreprise de moins d’un mois d’existence qu’est confiée cette tâche de décharger un navire transportant des produits réputés dangereux pour l’environnement. Quelles ont donc été les garanties fournies par la Compagnie TOMMY pour obtenir aussi rapidement un agrément du ministère des Transports ? That is the question, comme disent les Anglais. Devant un tel scandale, des interrogations surgissent : Le navire «Probo Koaloa» était-il autorisé a accéder au Port d’Abidjan et à effectuer son transbordement ? Si oui, quel était le rôle de la compagnie TOMMY ? Quel rôle a joué le consignataire WAIBS entre l’armateur ou l’affréteur et la compagnie Tommy ? La compagnie Tommy est-elle accréditée pour effectuer ce type d’opération ? Qui lui a accordé son agrément, sur quels critères ? Avec quel contrôle des normes exigées ? Y a-t-il eu une faiblesse de procédures de contrôle (conflit d’autorité et/ou de compétence) ? Les procédures sont-elles insuffisantes pour le traitement de ces cas ? La manipulation du produit après son enlèvement du navire a-t-elle été mal faite ? Les camions citernes ont-ils été escortés par la douane, comme le prévoit l’autorisation délivrée par elle ?Concernant l’état sanitaire, de quoi souffrent les malades ? Est-ce en rapport avec une contamination par le produit chimique ? Les médecins savent-ils de quel produit chimique il s’agit ? Ce navire ayant transporté le liquide toxique ayant pollué l’air abidjanais appartient à la société Trafigura LTD, une succursale du groupe Trafigura Beheer basé à Amsterdam, au Pays-Bas. Il a été chargé en Espagne, précisément à Ageceiras 400 tonnes, d’un mélange de gazoline et de soude caustique avec une forte concentration de sulfure de mercaptan. La teneur en carbone de la cargaison est de 21000 milligrammes par litre, une quantité supérieure à la norme, qui est de 2000 milligrammes par litre. Ces déchets proviennent des Pays-Bas. Avant que l’embarcation ne prenne le chemin d’Abidjan, les responsables de la Trafigura LTD ont écrit à leur correspondant ivoirien, PUMA Energy, l’intermédiaire entre la société consignatrice Waibs et Tranfigura LDT, pour lui donner toutes ces informations conformément aux règles édictées par la conférence internationale de Bâle (Suisse) concernant ce genre de trafic. Le produit doit être soigneusement enlevé du navire lorsqu’il sera à destination, et convenablement stocké afin d’éviter toute conséquence liée à la dégradation de l’environnement et tout problème avec les autorités ivoiriennes. Les autorités douanières que nous avons jointes hier au téléphone, n’ont pas été bavardes sur la question. Idem pour les autorités portuaires, qui ont souhaité garder le silence pour l’instant. Néanmoins, elles assurent qu’un rapport détaillé de la situation a été transmis au Premier ministre Charles Konan Banny depuis quelques jours. Des enquêtes ont été diligentées pour s’assurer qu’il n’y a pas eu vice de procédure. Toutefois, les experts interrogés sur la question ont fait savoir qu’il s’agit d’opérations de routine et que dans ce cas d’espèce, c’est le Centre anti-pollution (CIAPOL) qui est désignée dans la conduite des opérations. Afin de déterminer la teneur en toxicité du produit et partant, l’autorisation de débarquer. Nous reviendrons sur cette affaire de pollution, qui continue de polluer le quotidien des Abidjanais depuis trois semaines.
Parution N° 807 du Mardi 5 Septembre 2006
Pollution – Rebondissement dans l’affaire du déversement de déchets toxiques dans le District d’Abidjan. Au centre de ce scandale, se trouve la compagnie TOMMY. La piste des coupables et des niveaux de responsabilités dans cette pollution à grande échelle se dévoile progressivement...
ParDanielle Tagro
Le navire «Probo Koaloa» fait toujours parler de lui, au vu des nombreuses victimes qui se succèdent chaque jours dans les centres hospitaliers d’Abidjan. On dénombre déjà, selon les témoignages des riverains des sites d’enfouissement des déchets toxiques à travers Abidjan, plus de 400 malades, et quelques cas de décès. Au centre de ce scandale digne de «l’Amoco Cadiz» ou de «Tchernobyl», la Compagnie Tommy, une structure d’avitaillement maritime. Pour éclairer la lanterne des lecteurs, il y a lieu de se demander ce que transportait le navire en question. Dans sa lettre adressée à Jorge Luis Marrero de Trafigura LDT, en réponse à son courrier en date du jeudi 17 août 2006, la Compagnie Tommy fait cas de produits chimiques. Or, dans la demande d’autorisation datée du 20 juillet 2006 adressée aux autorités portuaires, la Compagnie TOMMY parlait de récupération des huiles usagées et des déchets domestiques à bord des navires en escale au Port d’Abidjan. S’agissait-il d’une cargaison de déchets toxiques ou un simple vidange de «SLOP» (résidus de nettoyage de cuve ?). Selon les informations en notre possession, les produits mis en cause dans l’affaire des déchets toxiques déversés dans le District d’Abidjan et qui mettent en danger la vie des populations sont les suivants : l’hydroxyde de sodium (NaOH) ou caustique, l’hydrogène sulfuré (H2S), présents dans de nombreux composés chimiques dont le mercaptan et l’essence (voir encadré). C’est de pratique courante que les navires pétroliers soient amenés à nettoyer leurs cuves en fonction de leurs dernières ou de leurs prochaines cargaisons. Ces lavages sont effectués selon des procédures bien connues en utilisant souvent des produits chimiques dont la nature et la traçabilité ne font l’ombre d’aucun doute. Pour le navire en question, les produits utilisés en mélange avec de l’eau donne la soude caustique, les mercaptans, de l’essence. Cet ensemble appelé sur les navires les «SLOPS», est recueilli dans un réservoir plus petit à bord et en attente d’être débarqués dans un port, comme l’y oblige la réglementation internationale. En effet, cette réglementation fait obligation à ne rien jeter en mer. Ainsi, après une traversée, les «SLOPS tanks» sont contrôlés à l’arrivée dans la plupart des ports. En cours de traversées pour pouvoir stoker ses huiles usagées, il est nécessaire qu’au départ du dernier port pour une longue traversée, ces tanks pour les «slops» soient vides. C’est dans cette optique que le navire «Probo Koaloa» avait demandé cette opération. Comment se fait-il que la tâche soit confiée à la Compagnie Tommy par l’entremise de l’agent consignataire «WAIBS», via le capitaine N’Zi Kablan, de la société PUMA Energy. Au port d’Abidjan, l’activité d’enlèvement des déchets à bord des navires est concédée à des entreprises privées agrées par le ministère de l’Environnement et le ministère des Transports, Département chargé de l’Administration des Affaires Maritimes et Portuaires. Les sociétés agrées adressent des courriers de demandes de prestations auprès des sociétés de consignation des navires. Le bordereau d’enlèvement établi par le prestataire visé selon la loi n° 96-766 du 30 octobre 1996 portant code de l’Environnement, et conformément à l’annexe V de la convention MARPOL 73/78 où il est demandé à l’Autorité Portuaire de disposer des installations de réception des huiles usagées en provenance des navires, signé par la Capitainerie du Port. Les ordures sont ensuite évacuées soit à la décharge publique, soit dans les stations de traitement des prestataires (cas des déchets liquides à base d’hydrocarbures). La compagnie TOMMY désignée par WAIBS, la société consignatrice, a produit les documents suivants : deux agréments ministériels (ministère des Transports et de l’Environnement) à jour, une redevance des droits d’usage des installations portuaires, une lettre présentant les spécifications du produit (nature, composition) et les dispositions administratives et sécuritaires à observer, une attestation de réception du produit par la décharge d’Akouédo, délivrée par le District d’Abidjan, et un accord d’escorte douanière. L’opération par nature est régulière, mais le problème se pose au niveau de la nature et de l’existence juridique de la Compagnie TOMMY. La société en question est autorisée, selon l’arrêté n° 00169/ MT/DGAMP/DTMFL du 12 juillet 2006 portant agrément probatoire de la Compagnie TOMMY, signé par le ministre des Transports et visé de M. Innocent Anaky Kobenan, en qualité d’avitailleur maritime spécialisé dans le vidange, l’entretien et le soutage des navires au Port Autonome d’Abidjan, pour une période d’un an à compter de la signature du présent arrêté, et est enregistré au Port Autonome d’Abidjan sous le code N° 1460. Une Sarl dont le capital n’est pas notifié sur le papier entête, le numéro de téléphone inscrit à la main, une structure en pleine constitution qui reçoit l’autorisation portuaire le 9 août 2006. Curieux tout de même ! C’est donc à une jeune entreprise de moins d’un mois d’existence qu’est confiée cette tâche de décharger un navire transportant des produits réputés dangereux pour l’environnement. Quelles ont donc été les garanties fournies par la Compagnie TOMMY pour obtenir aussi rapidement un agrément du ministère des Transports ? That is the question, comme disent les Anglais. Devant un tel scandale, des interrogations surgissent : Le navire «Probo Koaloa» était-il autorisé a accéder au Port d’Abidjan et à effectuer son transbordement ? Si oui, quel était le rôle de la compagnie TOMMY ? Quel rôle a joué le consignataire WAIBS entre l’armateur ou l’affréteur et la compagnie Tommy ? La compagnie Tommy est-elle accréditée pour effectuer ce type d’opération ? Qui lui a accordé son agrément, sur quels critères ? Avec quel contrôle des normes exigées ? Y a-t-il eu une faiblesse de procédures de contrôle (conflit d’autorité et/ou de compétence) ? Les procédures sont-elles insuffisantes pour le traitement de ces cas ? La manipulation du produit après son enlèvement du navire a-t-elle été mal faite ? Les camions citernes ont-ils été escortés par la douane, comme le prévoit l’autorisation délivrée par elle ?Concernant l’état sanitaire, de quoi souffrent les malades ? Est-ce en rapport avec une contamination par le produit chimique ? Les médecins savent-ils de quel produit chimique il s’agit ? Ce navire ayant transporté le liquide toxique ayant pollué l’air abidjanais appartient à la société Trafigura LTD, une succursale du groupe Trafigura Beheer basé à Amsterdam, au Pays-Bas. Il a été chargé en Espagne, précisément à Ageceiras 400 tonnes, d’un mélange de gazoline et de soude caustique avec une forte concentration de sulfure de mercaptan. La teneur en carbone de la cargaison est de 21000 milligrammes par litre, une quantité supérieure à la norme, qui est de 2000 milligrammes par litre. Ces déchets proviennent des Pays-Bas. Avant que l’embarcation ne prenne le chemin d’Abidjan, les responsables de la Trafigura LTD ont écrit à leur correspondant ivoirien, PUMA Energy, l’intermédiaire entre la société consignatrice Waibs et Tranfigura LDT, pour lui donner toutes ces informations conformément aux règles édictées par la conférence internationale de Bâle (Suisse) concernant ce genre de trafic. Le produit doit être soigneusement enlevé du navire lorsqu’il sera à destination, et convenablement stocké afin d’éviter toute conséquence liée à la dégradation de l’environnement et tout problème avec les autorités ivoiriennes. Les autorités douanières que nous avons jointes hier au téléphone, n’ont pas été bavardes sur la question. Idem pour les autorités portuaires, qui ont souhaité garder le silence pour l’instant. Néanmoins, elles assurent qu’un rapport détaillé de la situation a été transmis au Premier ministre Charles Konan Banny depuis quelques jours. Des enquêtes ont été diligentées pour s’assurer qu’il n’y a pas eu vice de procédure. Toutefois, les experts interrogés sur la question ont fait savoir qu’il s’agit d’opérations de routine et que dans ce cas d’espèce, c’est le Centre anti-pollution (CIAPOL) qui est désignée dans la conduite des opérations. Afin de déterminer la teneur en toxicité du produit et partant, l’autorisation de débarquer. Nous reviendrons sur cette affaire de pollution, qui continue de polluer le quotidien des Abidjanais depuis trois semaines.
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Source: L'Inter du 6 septembre 2006
Déchets toxiques à Abidjan
Le Micom exige la démission d’Anaky et d’Amondji
mercredi 6 septembre 2006 par Franck SOUHONE
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée hier mardi 5 septembre à Marcory, Me Ouattara Ahmed, président du Mouvement ivoirien des consommateurs organisés et méthodiques (Micom) a à son tour accusé les ministres Innocent Anaky Kobenan des Transports, Jacques Andoh de l’Environnement et des Eaux et Forêts, le Gouverneur du District d’Abidjan Pierre Djédji Amondji, et le directeur général du Port, Marcel Gossio de vouloir assassiner les Abidjanais. ‘’Toutes ces autorités à divers degrés sont responsables du déversement de ces déchets toxiques qui ont aujourd’hui de graves conséquences sur la santé des populations, à cause de leurs compositions chimiques. Pour des intérêts pécuniaires, ces autorités ont choisi de nous sacrifier. En attendant que nous mourions, nous exigeons leur démission ici et maintenant et sans condition ’’, a martelé Me Ouattara Ahmed qui a ajouté que des poursuites judiciaires contre des autorités ne sont pas à exclure.
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Mettez anaky a la MACA du cote ou ils ont verse les dechets Afin que ses narines hument le douce brise de l'hydrogene sulfure, et ...
Afin que ses narines hument le douce brise de l'hydrogene sulfure, et que ses yeux deviennent rouges des effets accentues des dechets toxiques. Puisqu'il aime les dechets, il ne faut pas l'en priver.....
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