Monday, September 04, 2006

Déchets toxiques à Abidjan - C`est très grave - Un demi-million de personnes doivent être évacuées

24 Heures - 9/4/2006 8:13:14 PM

C’est un désastre national qui s’annonce. L’ampleur de l’étendue du scandale des déchets toxiques déversés à travers Abidjan et leurs effets ravageurs, est incommensurable. Selon des indiscrétions, des experts, après analyses préconisent l’évacuation des communes les plus touchées, soit environ 500.000 personnes (vous avez bien lu cinq cent mille), le temps de neutraliser le fléau.Les populations des communes touchées par les déchets toxiques doivent être évacuées. Non ! Ce n’est pas une blague. Depuis hier en fin de matinée, plusieurs experts nationaux et responsables de l’administration au cours d’une réunion de crise, ont établi le diagnostic implacable : la gravité du fléau provoqué par les déchets toxiques illégalement déposés dans plusieurs communes d’Abidjan, leurs conséquences désastreuses et surtout, leurs étendues dans la mégalopole abidjanaise impose des mesures exceptionnelles. En vérité, il apparaît de plus en plus clairement que l’Etat de Côte d’Ivoire est dépassé par l’ampleur du fléau. La prise en charge par les hôpitaux publiques des victimes déclarées ne représente qu’une goutte d’eau devant la réalité encore enfouie. Déjà débordés, les pouvoirs publics continuent de découvrir encore de nouveaux sites de déchets toxiques à travers la capitale économique.Alors, hier, lors d’une rencontre technique qui regroupé plusieurs départements de l’administration publique, dans le cadre d’un comité interministériel, des experts ont préconisé, tout simplement, une évacuation partielle de pas moins de 500.000 personnes (cinq cent mille), toutes sous la menace directe des effets destructeurs des déchets toxiques. Le comité interministériel, présidé par le ministre d’Etat, Paul Antoine Bohoun Bouabré, ce comité est composé des ministères du Plan, de la Santé, de l’Agriculture, des Mines et de l’Energie, des Infrastructures économiques, de l’Environnement. Les communes concernées sont : Koumassi, Marcory, Port-Bouët (Vridi), Cocody (Akouédo, Riviera Palmeraie, Plateau-Dokui).La mesure, selon des indiscrétions, s’avère d’autant plus nécessaire et urgente, que de nouveaux dépôts de vidange sont découverts presque tous les jours. Ainsi donc l’étendue des zones touchées augmente et le fléau devient progressivement un problème majeur de santé publique.L’évacuation des populations devrait, si elle est décidée, permettre de protéger les âmes directement touchées par les émanations du gaz, le temps de neutraliser les effets nocifs, dont les ravages vont crescendo au grand désarroi des Abidjanais. La décision d’évacuation, en dernière analyse, revient au gouvernement. Cependant, elle ne va pas sans conséquences.En effet, les ressources financières, la logistique, les moyens de sécurisation, la mise en état de sites d’accueil nécessiteront des fonds importants. On risque d’assister à un nouveau type de déplacés internes.D’où l’appel du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique à la communauté internationale, lancé hier sur le plateau du journal télévisé de 20 heures. Au cours de cette édition, Remi Allah Kouadio qui a reconnu la gravité de la situation, a annoncé la tenue, ce matin, d’une réunion avec les partenaires au développement, dont l’Union européenne, le Pnud… Le hic dans la crise humanitaire, c’est qu’aucune mesure drastique n’a été prise. Aucun responsable, à quelque niveau que ce soit, n’a été relevé ni suspendu de ses fonctions. Le temps de déterminer les auteurs et les responsabilités, comme ce fut le cas dans l’affaire de la descente des policiers à l’Université. Pourtant, les déchets toxiques ont déjà fait plusieurs dizaines de morts et frappé directement plus de 500 personnes. En attendant de telles mesures, Remy Allah Kouadio a indiqué que le gouvernement a commandé des médicaments et que les centres de santé et tous les CHU sont mobilisés pour soigner les malades. Aussi, a-t-il invité les populations à se rendre dans les structures sanitaires de leur commune afin de bénéficier des soins nécessaires.

Rappelons pour mémoire que ce sont 400 tonnes de produits toxiques qui sont sortis du Probo Koala, le navire battant pavillon panaméen, d’origine russe pour être déversés à Akouédo, au Plateau-Dokui, à Vridi.Et le 21 août dernier, le Ciapol a été saisi par des personnes se plaignant « d’une odeur suffocante » ressentie également à Marcory, Port-Bouët, Cocody, etc. Et pourtant, selon des indiscrétions, Interpol (le réseau de police international) avait alerté les autorités ivoiriennes, notamment le ministère de la Défense sur l’arrivée imminente d’un navire pollueur dans les eaux territoriales ivoiriennes. Rien n’y fit.

Dieu ne veille-t-il pas déjà sur la Côte d’Ivoire ? Aucun déchet, fut-il très toxique ou même bactériologique ne peut nous faire du mal.Non ! Il faut arrêter de plaisanter avec la vie des populations.Dans cette affaire, rien n’a encore été dit. Le gouvernement doit s’expliquer. Et maintenant !

Lassina KEITA

1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

besoin de verifier:)

4:13 AM  

Post a Comment

<< Home