La jeunesse communale annonce une journée ville morte
Notre Voie
Issue No.: 2481
du
Mercredi 6 Septembre 2006
“Cette semaine, nous allons décréter Cocody ville morte. Nous allons tout bloquer pour démontrer la gravité de la situation que nous vivons depuis quelque temps dans cette commune. Nous pensons que c’est la seule solution pour amener les autorités à venir éclairer la lanterne des Ivoiriens sur la provenance exacte de ces déchets toxiques. Nous envisageons également, avec l’implication de tous les jeunes des autres communes, de porter plainte contre tous ceux qui sont à la base de cette situation déplorable”.
Cet avertissement a été lancé par Boga Raymond, président de la jeunesse communale de Cocody (UJCO), lors d’une conférence de presse, mardi 5 septembre dernier, à l’hôtel communal de Cocody pour protester contre le déversement des produits toxiques dans certaines communes d’Abidjan, particulièrement à Cocody, et qui depuis quelque temps cause de nombreux désagréments aux populations concernées.Les populations des quartiers d’Akouédo, Plateau-Dokui, Angré, Deux-Plateaux qui ont accueilli ces déchets toxiques depuis la nuit du 19 au 20 août dernier, a indiqué le conférencier, souffrent chaque jour des effets de ces produits nocifs. La preuve, selon Boga Raymond, 75 morts ont été enregistrés dans les rangs des populations. Quant au nombre de malades identifiés, il a révélé qu’il se chiffre à 400. “Chaque jour, de nouveaux cas de malades sont déclarés dans les différents quartiers où ont été déversés ces déchets toxiques. Faites un tour dans les grands centres hospitaliers d’Abidjan et vous verrez l’ampleur du drame”, a expliqué le président de l’UJCO qui dit être écœuré devant le mutisme des autorités administratives et politiques qu’il tient pour responsables de cette situation déplorable. “Nous ne sommes pas contents des autorités. Car nous ne comprenons pas pourquoi des dispositions n’ont pas été prises pour empêcher le déversement des déchets partout à Abidjan. Pis, depuis que nous vivons cette situation, aucune autorité ne s’est déplacée sur les lieux”.Poursuivant, Boga Raymond a marqué son indignation face aux propos du ministre de la Santé qui, plutôt que de chercher une solution au problème, invite les populations qui sont infectées à aller dans les CHU pour se faire soigner. Le patron de l’UJCO a salué le comité scientifique mis en place par le gouvernement pour régler le problème. Cependant, il a souhaité, vu la gravité de la situation, que des actions urgentes et concrètes soient menées sur le terrain pour mettre fin au calvaire des populations. C’est en cela qu’il a appelé les jeunes des autres communes, avec qui il dit avoir pris contact, à se mobiliser pour amener les autorités à trouver une solution. Car, ajoute-t-il, si la jeunesse ne fait rien, la situation va perdurer.Selon Dr. Guy Alain, il est difficile de guérir des maladies causées par ces déchets toxiques déversés à Abidjan qui proviennent du nettoyage d’un centre thermique. Comme solution, il a proposé que soient enterrés ces déchets toxiques, dans des trous d’au moins 40 mètres de profondeur.
Alexis Rabé
Issue No.: 2481
du
Mercredi 6 Septembre 2006
“Cette semaine, nous allons décréter Cocody ville morte. Nous allons tout bloquer pour démontrer la gravité de la situation que nous vivons depuis quelque temps dans cette commune. Nous pensons que c’est la seule solution pour amener les autorités à venir éclairer la lanterne des Ivoiriens sur la provenance exacte de ces déchets toxiques. Nous envisageons également, avec l’implication de tous les jeunes des autres communes, de porter plainte contre tous ceux qui sont à la base de cette situation déplorable”.
Cet avertissement a été lancé par Boga Raymond, président de la jeunesse communale de Cocody (UJCO), lors d’une conférence de presse, mardi 5 septembre dernier, à l’hôtel communal de Cocody pour protester contre le déversement des produits toxiques dans certaines communes d’Abidjan, particulièrement à Cocody, et qui depuis quelque temps cause de nombreux désagréments aux populations concernées.Les populations des quartiers d’Akouédo, Plateau-Dokui, Angré, Deux-Plateaux qui ont accueilli ces déchets toxiques depuis la nuit du 19 au 20 août dernier, a indiqué le conférencier, souffrent chaque jour des effets de ces produits nocifs. La preuve, selon Boga Raymond, 75 morts ont été enregistrés dans les rangs des populations. Quant au nombre de malades identifiés, il a révélé qu’il se chiffre à 400. “Chaque jour, de nouveaux cas de malades sont déclarés dans les différents quartiers où ont été déversés ces déchets toxiques. Faites un tour dans les grands centres hospitaliers d’Abidjan et vous verrez l’ampleur du drame”, a expliqué le président de l’UJCO qui dit être écœuré devant le mutisme des autorités administratives et politiques qu’il tient pour responsables de cette situation déplorable. “Nous ne sommes pas contents des autorités. Car nous ne comprenons pas pourquoi des dispositions n’ont pas été prises pour empêcher le déversement des déchets partout à Abidjan. Pis, depuis que nous vivons cette situation, aucune autorité ne s’est déplacée sur les lieux”.Poursuivant, Boga Raymond a marqué son indignation face aux propos du ministre de la Santé qui, plutôt que de chercher une solution au problème, invite les populations qui sont infectées à aller dans les CHU pour se faire soigner. Le patron de l’UJCO a salué le comité scientifique mis en place par le gouvernement pour régler le problème. Cependant, il a souhaité, vu la gravité de la situation, que des actions urgentes et concrètes soient menées sur le terrain pour mettre fin au calvaire des populations. C’est en cela qu’il a appelé les jeunes des autres communes, avec qui il dit avoir pris contact, à se mobiliser pour amener les autorités à trouver une solution. Car, ajoute-t-il, si la jeunesse ne fait rien, la situation va perdurer.Selon Dr. Guy Alain, il est difficile de guérir des maladies causées par ces déchets toxiques déversés à Abidjan qui proviennent du nettoyage d’un centre thermique. Comme solution, il a proposé que soient enterrés ces déchets toxiques, dans des trous d’au moins 40 mètres de profondeur.
Alexis Rabé
0 Comments:
Post a Comment
<< Home